HyperthermieConséquence :
Les conséquences de l’hyperthermie peuvent être très graves si la
température s’élève trop (on en meurt à 41.6°C). Le « coup de chaleur »
est généralement plus grave qu’on ne le croit, car il peut provoquer des
dommages irréversibles au foie, aux reins, ou au cerveau. Dans tous les
cas, les victimes d’une hyperthermie importante devraient être
hospitalisées. Si cela est possible, prenez la température de la
personne au plus tôt, afin de pouvoir transmettre cette information à
l’équipe médicale qui la prendra en charge. C’est en effet la
température « de pointe » qui déterminera très souvent les séquelles
prévisibles d’un coup de chaleur, et le traitement indiqué.
Les principales causes de l’hyperthermie, chez les personnes en
bonne santé, sont la déshydratation dans un environnement chaud, et
l’effort physique prolongé (surtout par des températures élevées ou
quand le taux d’humidité est très élevé). Mais attention, l’hyperthermie
due à un effort intense peut se produire même s’il fait frais ou
froid !
Symptome :
On sent généralement venir ce « coup de chaleur ». Ses symptômes sont
souvent progressifs (ils commencent par une sensation de faiblesse, par
de légers vertiges, et évidemment par la sensation d’avoir très chaud…)
et il est important d’apprendre à les reconnaître afin de réagir avant
qu’il ne soit trop tard.
Traitement :
Dans tous les cas, le traitement de l’hyperthermie consiste en la
diminution graduelle de la température corporelle, en supprimant si
possible la cause (exposition au soleil, effort physique, etc.).
Il ne faut pas refroidir le corps trop brutalement (en le
plongeant dans l’eau froide, par exemple), car le risque d’hydrocution
(mortel !) est important. Ne pas non plus boire de grandes quantités de
liquide froid (risque d’hémorragie gastrique mortelle). Allonger la
victime à l’ombre, dans un endroit frais et/ou aéré. Enlever un maximum
de vêtements, ou mouillez-les progressivement à l’aide de petites
quantités d’eau tiède.
Si la victime est consciente, vous pouvez lui faire boire de
petites quantités d’eau (1-2 gorgées à la fois, tout doucement… pas trop
froide !) toutes les 2 minutes, puis, lorsque la personne a pleinement
retrouvé ses sens, laissez-la boire à volonté (évitez toujours l’eau
trop froide et les boissons alcoolisées).
Si possible, transporter la victime le plus rapidement possible
auprès d’une équipe médicale compétente.
- En cas d'hyperthermie grave il peut-être effectué un
refroidissement de cette manière:
- mise en place de poche de froid protégée dans un linge (ou tout
autre "matériel froid") à la racine des membres (pli de l'aine,
aisselles, base du cou)
- aspersion d'eau "fraiche" sur le corps de la personne
- mise en "position d'attente" de la personne dans un endroit
aéré et faiblement venteu
Hypothermie : Par temps froid, l'hypothermie est l'un des plus grands facteurs de
risques que l'on rencontre dans la nature. Elle survient, bien
évidemment, lorsque nous produisons moins de chaleur que nous n'en
dissipons par convection, conduction, radiation, évaporation, et par
notre respiration.
L'hypothermie est un abaissement de la température corporelle
centrale. Si on plonge son pied dans l'eau glacée, sa température
interne pourra chuter de manière spectaculaire sans qu'on puisse pour
autant parler d'hypothermie. Notre corps, comme le vocabulaire médical,
fait une distinction très claire entre un refroidissement périphérique
(souvent bénin) et un refroidissement de la masse centrale du corps qui,
lui, peut être mortel. Pour se protéger, notre corps se soucie avant
tout du refroidissement de son noyau vital : le tronc et le cerveau. Il
réagira d'autant plus fortement que notre « masse centrale » se
refroidit, alors qu'il ne gaspillera souvent pas son énergie pour
réchauffer un pied plongé dans l'eau froide. Cette distinction très
nette que fait notre corps entre le centre et la périphérie est une
façon d'économiser de l'énergie. Ainsi, plus une personne est acclimatée
au froid, et plus son corps sera tolérant aux refroidissements
périphériques (Maniguet 1989, Étienne 2004).
On distingue, dans le monde médical, 4 stades au phénomène de
l'hypothermie... Et on peut avoir très froid avant d'être réellement en
état d'hypothermie. Voici en détail les différents niveaux de diminution
de la température centrale du corps, du simple refroidissement au coma
lié à une hypothermie sévère.
Traitement :
Dans tous les cas, le traitement de l'hypothermie consiste en un
réchauffement lent et contrôlé (environ 1°C par heure). On peut par
exemple placer la personne nue dans un sac de couchage avec une ou deux
autres personnes, ou encore la transporter dans un endroit un peu plus
chaud et veiller à ce qu'elle ne se réchauffe pas trop vite. En
appliquant des « bouillottes » aux points d'intersection des gros
vaisseaux sanguins (aines, bas ventre), on peut réchauffer lentement et
progressivement la masse sanguine, ce qui est idéal. Attention, bien
évidemment, aux brûlures.
Si la personne a simplement très froid (température supérieure à
35°C, niveau de conscience normal), on peut lui donner à boire des
liquides non alcoolisés, de préférence légèrement sucrés, et tièdes
(idéalement à 37-40°C). Il est important de boire des petites gorgées,
de manière à éviter un réchauffement trop brutal, qui peut causer des
hémorragies digestives.
Même en cas d'hypothermie légère, il faut absolument éviter un
réchauffement rapide, et privilégier un réchauffement du corps par le
centre, sans le réchauffer de l'extérieur. Cela, bien évidemment, est
très difficile à faire sur le terrain sans matériel spécialisé (sérum
« chaud » en intra-veineux, etc.).
Les complications liées au traitement de l'hypothermie modérée,
profonde ou majeure peuvent survenir de manière brutale, et sont souvent
mortelles. Parmi ces complications possibles :
- troubles du rythme cardiaque (fibrillation, arythmie,
bradycardie), notamment lors du retour dans la zone d'hypothermie
modérée (32 - 34 °C) en cas d'hypothermie sévère ou profonde. Il faut
toujours déplacer une victime d'hypothermie de manière très douce. Le
rythme cardiaque, rendu instable par le froid, peut se dérégler pour un
oui ou pour un non...
- arrêt cardiaque brutal
- hémorragie digestive massive
À partir du moment où la conscience de la victime est altérée par
l'hypothermie, il est préférable que le réchauffement se fasse sous
surveillance médicale, avec toutes les précautions d'usage (monitoring
constant, etc.). Si, toutefois, une assistance médicale n'est pas
accessible, il faut surveiller la personne de très près, tout en se
tenant prêt à pratiquer la réanimation cardio-respiratoire si nécessaire
(suivez un cours !!!).
Veillez à ce que la personne reste allongée, et aussi immobile
que possible. Si vous devez absolument la transporter, faites-le
extrêmement délicatement, et sans faire remuer la victime. Outre de
nombreuses autres complications, le coeur, très capricieux à ce stade,
peut entrer en fibrillation ou s'arrêter pour un oui ou pour un non...
Une prudence extrême s'impose.
Plus de détail ( un peu trop long pour tout mettre ) : http://wiki.davidmanise.com/index.php/Hypothermie
http://wiki.davidmanise.com/index.php/Hyperthermie